Le projet de restructuration du domaine skiable de Rochebrune, envisagé depuis plusieurs années, prévoyait la construction de deux télésièges modernes et d’un petit téléski sur les crêtes, afin de remplacer les installations vieillissantes : télésiège des Fontaines, télésiège des Jardins, téléski de Rochefort et téléski des Lanchettes. Cette initiative répondait au besoin d’améliorer l’accessibilité et le confort des usagers tout en assurant l’avenir du domaine skiable.

Cependant, le projet a fait face à de nombreux recours en justice, intentés principalement sur des problématiques environnementales et administratives : risques pour les espèces protégées, permis de construire, tracé des équipements et déclassement de parcelles. À ce jour, tous les recours concernant le PLU, le tracé et les permis ont été jugés et déboutés. Il ne reste qu’un dernier recours, toujours en attente de jugement, relatif à l’arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces protégées pour un motif d’intérêt public majeur. Ce dernier point retarde la réalisation du projet : aucune date précise de jugement n’est actuellement connue, et l’attente se prolonge.​

« La commune et la société de remontées mécaniques ont prouvé leur sérieux : toutes les étapes, études techniques et administratives ont été menées dans le respect des lois, et les décisions de justice ont confirmé le bien-fondé de leur démarche. »

En parallèle, un enjeu crucial concerne la Cote 2000, secteur réputé pour la fiabilité de son enneigement et son attractivité. Les télésièges qui la desservent nécessitent une rénovation. Face aux incertitudes judiciaires et à l’approche de la fin du contrat de délégation de service public (DSP) en 2033, la commune s’apprête, lors du conseil municipal du 4 novembre, à entériner un investissement ciblé sur la modernisation des télésièges de la Côte 2000.​

La restructuration concernant les Fontaines, Jardins, Rochefort et Lanchettes devra donc attendre : soit le retour positif de la justice permettra de relancer le projet initial, soit, en cas de jugement défavorable, il faudra repenser une nouvelle solution. Notons que le téléski actuel des Lanchettes, trop raide et comportant des virages, ne peut être rénové en l’état ni répondre aux besoins de la clientèle. Son remplacement par un télésiège serait la meilleure option, mais cela risquerait de faire surgir à nouveau le même obstacle juridique lié à la protection des espèces.​

En conclusion, la commune et les acteurs du domaine skiable ont réalisé tout ce qui était possible sur le plan technique, administratif et juridique. La situation est aujourd’hui bloquée par un ultime recours dont le délai d’instruction échappe à tous. En attendant, il reste urgent d’investir dans la modernisation du secteur Côte 2000, pour garantir la pérennité et l’attractivité de la station pour les années à venir.